Forêts nourricières

Groesbeek est une petite ville des Pays-Bas de moins de 12 000 habitants qui a été mise sur la carte du monde par le pionnier agricole Wouter van Eck. En 2009, avec Pieter Jansen, il a acheté un champ de maïs et a commencé avec ce qui est maintenant devenu la plus grande forêt nourricière naturelle en Europe. Inspiré par ce que l'on appelle les "jardins forestiers" naturels très répandus sous les tropiques, il a planté, selon les mêmes principes, une forêt naturelle avec de petits et de grands arbres, des arbustes, des plantes grimpantes, des plantes rampantes et des herbes. Une polyculture qui pousse toute seule et ne nécessite aucun entretien.

Combiner l'agriculture et la nature

Van Eck voulait combiner l'agriculture et la nature, et ses attentes ont été largement dépassées. Des centaines d'arbres, d'arbustes et de plantes forment aujourd'hui une riche forêt alimentaire où non seulement de nouvelles espèces de flore et de faune apparaissent chaque année, mais où la fertilité du sol augmente également. Et tout cela sans avoir à pulvériser d'engrais ou à ajouter quoi que ce soit d'autre. La forêt nourricière est maintenant une source d'inspiration pour les agriculteurs, les amoureux de la nature et les représentants du gouvernement parce qu'elle montre comment nous pouvons aborder la nature et l'agriculture d'une autre façon. En raison de son succès, Van Eck donne de nombreux cours et crée actuellement de nouvelles forêts nourricières dans d'autres régions d'Europe.

Bien sûr, les forêts nourricières ne sont pas nouvelles. La nature les crée par elle-même, mais l'urbanisation et le mode d'agriculture actuel des dernières décennies ont détruit cet habitat naturel. En redonnant vie à ces forêts nourricières, les insectes reviennent dans le paysage et la nature contribue davantage à faire passer le CO2 de l'air dans le sol, de sorte que la récolte, grâce à un sol sain, rapporte plus que l'agriculture traditionnelle.

Notre agriculture actuelle endommage notre environnement

Le Groupe d'experts des Nations Unies sur le climat, le GIEC, est clair dans son rapport le plus récent. Pour limiter les dommages causés par le changement climatique, les politiques agricoles et environnementales doivent être plus durables. Van Eck dit qu'il a beaucoup de respect pour les agriculteurs qui travaillent dur, mais il croit aussi qu'il faut explorer de nouvelles innovations. Avec l'agriculture actuelle, les insectes sont en train de disparaître, nous épuisons les sols et nous contribuons au problème climatique actuel. Il faut trouver une solution à ce problème, et sa forêt tropicale est un excellent candidat pour être la solution pour les générations futures.

L'essence d'une forêt nourricière

L'essence d'une forêt nourricière est de faire pousser des arbres et des arbustes d'une manière naturelle, dont la plupart produisent de la nourriture. Par exemple, les fruits, les noix et les feuilles comestibles. Le projet botanique de Van Eck comprend maintenant plus de 400 espèces comestibles, dont le rendement est dix fois supérieur à celui de l'agriculture conventionnelle sans intervention humaine. Son succès lui a déjà valu le titre de pionnier rural 2019.

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